Dans l’agriculture et la sylviculture italiennes, il y a 68 000 employés à plein temps, dont 10 000 à 15 000 dans la sylviculture. 600 000 personnes travaillent de façon temporaire (entre 150 et 180 jours par an et obtiennent ainsi le droit à des prestations sociales). Parmi ces 600 000 salariés, 85 000 à 90 000 travaillent dans la sylviculture.
En outre, 250 000 personnes ne travaillent que 10-20 jours environ dans la sylviculture.
125 000 personnes ne sont pas d’origine italienne: des Polonais, des Roumains et des Albanais constituent les groupes les plus importants avec 14 et 11 %.
Emploi : comparaison entre les pays
Dans l’agriculture italienne, il existe depuis 1995 une nouvelle structure des conventions collectives. Il y a 8 conventions nationales de branche (par exemple une pour l’horticulture), 15 conventions régionales et 100 conventions à l’échelle des provinces. Les syndicats (FLAI-CGIL, FAI-CISL, UILA-UIL) négocient ensemble avec les associations patronales. Les contenus essentiels et les standards minima sont fixés à l’échelle nationale (dans la convention collective nationale du travail - CCNL). A l’échelle de la province, on peut convenir de conditions plus favorables. Il y a aussi quelques accords d’entreprise. Si plusieurs syndicats sont organisés dans une entreprise, ils doivent s’entendre sur les revendications et les accords.
La convention collective nationale du travail distingue entre trois groupes (travailleurs normaux, qualifiés, spécialisés). A l’échelle des provinces, d’autres groupes peuvent être detaillés dans la négociation.
Le salaire moyen s’élève à 7,34 €/heure.
Dans les zones défavorisées, les employeurs reçoivent des subventions salariales. 32 % des salaires versés leur sont remboursés.
Impôt sur le revenu : taux d’imposition variable selon le montant du salaire, environ 27 %.
Les conventions collectives sont respectées à 100 %.
Salaire et frais de mains d’oeuvre : comparaison entre les pays
Le temps de travail hebdomadaire est de 39 h/semaine pour 26 jours dans le mois.
A l’échelle des conventions collectives provinciales, il est possible de fixer un temps de travail de 44 h/semaine pendant un maximum de 90 jours par an, les augmentations de temps de travail doivent être rééquilibrées sur le reste de l’année.
Pour les heures supplémentaires, 25 % de complément de salaire doivent être payés selon la convention nationale (dans l’horticulture 29 %). Pendant les dimanches et les jours fériés et pendant le travail de nuit, 40 % de complément de salaire sont payés dans l’agriculture et l’horticulture (horticulture et cultures sous serre). Le complément de salaire pour le travail de nuit est de 45 %. Le nombre maximal d’heures supplémentaires ne doit pas dépasser plus de 200 heures/an. Pendant les jours fériés, un salaire journalier supplémentaire est versé, en supplément des compléments pour le travail de jours fériés.
Temps de travail : comparaison entre les pays
Congés : 26 jours ouvrés, 13 jours fériés
Il existe un 13e et un 14e mois de salaire, payable en juin et décembre.
Congés et jours fériés : comparaison entre les pays
Il existe un système public de sécurité social, le INPS, l’agence nationale pour la sécurité sociale.
L’employeur doit rembourser un salaire mensuel par an comme compensation au salarié. Ce règlement est modifié actuellement. Des fonds gérés paritairement sont mis en place. Les salariés peuvent alors décider si leurs contributions (un salaire mensuel) sont versées à ce fonds, Ajouté à un supplément de un pour cent de la part de l’employeur et les intérêts dus, le capital forme ainsi une retraite supplémentaire pour le salarié.
Il existe une assurance publique accidents pour toutes les branches (INAIL Agence Nationale d’assurance pour les accidents du travail). Il ressort des statistiques qu’il y a un recul des accidents du travail. En 2005, il y a eu 66 220 accidents du travail et 136 accidents mortels dans le travail agricole. Il y a néanmoins une augmentation des accidents parmi les migrants.
Les syndicats sont intégrés à travers les comités de sécurité au travail (RLS) au système de sécurité au travail de l’entreprise. Chaque syndicat nomme un représentant.
Sécurité et santé au travail : comparaison entre les pays
L’influence des syndicats est exercée via les personnes de confiance de l’entreprise. Quand un syndicat est représenté dans l’entreprise, un RSA (Représentant du syndicat) est nommé ; s’ils sont plusieurs, des regroupements syndicaux/ Unita (RSU) sont formés.
Le degré d’organisation des syndicats est de 50 % (de 100 % dans la sylviculture), le degré de couverture syndicale atteint 100 %.
Influence des syndicats : comparaison entre les pays
Il n’y a pas de salaire minimum légal. La convention collective nationale est de fait juridiquement contraignante. Selon l’article 36 de la Constitution, le salaire doit permettre au salarié une vie digne. La convention collective nationale sert de fondement à l’interprétation de cette règle.
Standards minima : comparaison entre les pays
Dans les entreprises, les syndicats sont représentés par des délégués syndicaux (identiques aux syndicats d’entreprise). Ils sont représentés dans les commissions de sécurité sociale (commission d’orientation et de surveillance) et le président du conseil de surveillance de l’INAIL (protection contre les accidents) est un représentant syndical.
Les syndicats exercent une influence sur la formation professionnelle à travers les commissions bilatérales. Pour la formation continue, il existe un fonds fixé par la loi depuis décembre 2006 (ForAgri) ; les salariés versent 0,3 % de leur salaire dans ce fonds. Un fonds pour la formation professionnelle dans l’agriculture (AgriForm) existe depuis 6 ou 7 ans.
Participation des syndicats : comparaison entre les pays